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Desde la transición de España a la democracia, el
aborto ha sido asunto de políticas públicas dentro
y fuera del parlamento. En este artículo se describe
la historia de la reforma de la ley de aborto en
España desde 1979 hasta 2004, y se analiza el
discurso sobre el aborto por parte de los
parlamentarios españoles, por sexo y afiliación
política. El análisis se basa en un estudio
retrospectivo de la frecuencia de iniciativas
legislativas y la prevalencia de diferentes
argumentos y posiciones en debates sobre
aborto, encontradas mediante una búsqueda
sistemática en la base de datos parlamentaria.
No se dedicó mucho tiempo al aborto en la agenda
parlamentaria, comparado con otros asuntos
relacionados con las mujeres, como la violencia
contra éstas. Hubo 229 iniciativas parlamentarias
en ese período, el 60% iniciadas y dirigidas por
mujeres por el derecho a decidir; 143 diputadas y
72 diputados participaron en los debates. La
aceptación de motivos socioeconómicos para
tener un aborto legal (64%) y la legalización de
la práctica de abortos a petición en el primer
trimestre del embarazo (60%) fueron las formas
más frecuentes propuestas para reformar la ley,
principalmente a raíz de argumentos referentes a
los derechos de las mujeres. Hombres y mujeres
afiliados a partidos contra el derecho a decidir, y la
mayoría de los hombres afiliados a otros partidos
abogaron por los derechos del feto. Los partidos
por el derecho a decidir presentaron más proyectos
de ley que aquellos en contra, pero hasta ahora,
se ha votado en contra de todas las reformas
propuestas desde 1985. Since Spain’s transition to democracy, abortion has been a public policy issue both inside and outside parliament. This paper describes the history of abortion law reform in Spain from 1979 to 2004 and analyses the discourse on abortion of members of the Spanish parliament by sex and political allegiance. The analysis is based on a retrospective study of the frequency of legislative initiatives and the prevalence of different arguments and positions in debates on abortion found through a systematic search of the parliamentary database. Little time was given to abortion in the parliamentary agenda compared to other women’s issues such as violence against women. There were 229 bills and other parliamentary initiatives in that period, 60% initiated and led by pro-choice women. 143 female and 72 male parliamentarians took part in the debates. The inclusion of socio-economic grounds for legal abortion (64%), and making abortion on request legal in the first 12 weeks of pregnancy (60%) were the most frequent forms of law reform proposed, based most often on pro-women’s rights arguments. Male and female members of anti-choice parties and most male members of other parties argued for fetal rights. Pro-choice parties tabled more bills than anti-choice parties but till now all reforms proposed since 1985 have been voted down. Depuis la transition de l’Espagne vers la démocratie,
l’avortement est une question politique à l’intérieur
et à l’extérieur du Parlement. Cet article retrace
l’histoire de la réforme de la législation sur
l’avortement en Espagne de 1979 à 2004 et
analyse le discours des députés espagnols, par
sexe et appartenance politique. L’analyse est
fondée sur une étude de la fréquence des
initiatives législatives et de la prévalence des
différents arguments dans les débats sur
l’avortement, effectuée à l’aide d’une recherche
systématique dans la base de données
parlementaire. Les travaux parlementaires ont
consacré peu de temps à l’avortement par
comparaison à d’autres questions intéressant les
femmes, comme la violence contre les femmes. On a
recensé 229 propositions de lois et autres initiatives
parlementaires pendant cette période, dont 60%
lancées et dirigées par des femmes favorables à
l’avortement. Parmi les députés ayant participé
au débat, il y avait 143 femmes et 72 hommes.
L’inclusion de motifs socio-économiques pour
l’avortement légal (64%) et la légalisation de
l’avortement pendant les 12 premières semaines
de grossesse (60%) étaient les propositions les
plus fréquentes, basées le plus souvent sur le
droit des femmes à choisir. Les membres masculins
et féminins de partis opposés à l’avortement
et la plupart des membres masculins d’autres
partis militaient pour les droits du foetus. Les
partis pour le libre choix ont présenté davantage
de propositions de loi que les partis contre
l’avortement, mais, depuis 1985, toutes les réformes
ont été refusées. Spanish Research Network on Health and Gender, Institute of Health Carlos III, Ministry of Health, Spain |