Título: “But your face, it looks like you’re English:” LangCrit and the experiences of multilingual Japanese-Canadian children in Montréal
Autores: Crump, Alison
Fecha: 2014
Publicador: McGill University - MCGILL
Fuente:
Tipo: Electronic Thesis or Dissertation
Tema: Education - Bilingual and Multicultural
Descripción: This inquiry explores how young multilingual, racialized children in Montreal, Quebecnavigate and understand their multilinguality and multi-ethnicity. While the visagelinguistique (linguistic face) of Montreal is now securely French in terms of language usein public space and public signage, as per the intentions of Bill 101, with increasingimmigration from non-European (non-White) countries since the 1980s, the face of thecarriers of the French language has become less and less White. Quebec’s officialmonolingual French language policy (Bill 101), however, neatly divides people into threelinguistic categories: Francophone, Anglophone, and Allophone (speakers of languagesother than French or English). These categories mask considerable linguistic diversity,especially in Montreal, the city that receives almost 95% of immigrants to Quebec. Theyalso disavow the visible, or racialized aspects of identity. Nevertheless, it appears thatidentity for multilingual youth in Montreal is shaped by the intersections of the subjectas-heard and the subject-as-seen (Sarkar, Low, & Winer, 2007). As a result, the study ofmultilingualism and multilingual identities in Montreal needs to be informed by atheoretical perspective that can account for the intersections of audible and visibleidentities. Taking a social approach to multilingualism and drawing on language policyand critical race theory scholarship, I developed one such theoretical lens, which I havecoined LangCrit (Critical Language and Race Theory).I engaged in a qualitative and exploratory case study inquiry with fourmultilingual Japanese-Canadian children, ages four to six, in their homes in Montreal.The guiding principal of my methodology was a commitment to engaging in researchwith young children, rather than about them. Two interrelated streams of findingsemerged from data I generated with the children during home visits, one related tomethodology, the other related to theoretical understandings of multilingualism. Withrespect to the first, I found four guiding criteria for doing research with young children:1) fostering respectful relationships; 2) being playful; 3) using creative methods; and 4)carving out spaces to engage alone with the children. These created the contexts forconversations with the children about their understandings of their language practices.With respect to the latter, three common themes emerged: 1) strong multilingual andmultiethnic identities; 2) fixed and fluid perceptions of language and languaging; and 3)intersections of audible and visible identity. In short, the children demonstrated a keensense of what languages are appropriate to use with whom and where. These ideas seemto be shaped by their impressions of not only what language one speaks (subject-as-heard),but also how they look (subject-as-seen). The children use this knowledge tolanguage flexibly as they follow or resist social expectations for language use. The thesiscloses with a discussion of methodological, theoretical, and pedagogical implications ofthe inquiry.
Cette étude vise à expliquer la compréhension et la représentation du plurilinguisme et dela pluriethnicité chez des jeunes enfants plurilingues de différentes ethnicités dans lecontexte de Montréal (Québec). Alors que la langue française représente le visagelinguistique de Montréal dans la sphère publique, comme le dicte la loi 101,l’immigration non-européenne (c’est-à-dire, non-blanche) étant en croissance depuis lesannées 1980, le visage de la nouvelle francophonie est de moins en moins blanc.Toutefois, au Québec, la Charte de la langue française (communément appelée la loi 101)divise nettement la population en trois catégories : les francophones, les anglophones, etles allophones (ceux qui ne parlent ni le français, ni l’anglais). Ces catégories masquentconsidérablement la diversité linguistique de Montréal, une ville accueillant presque95 % des immigrants du Québec. Elles renient également les aspects visibles (ouracialisés) de l’identité. Cela dit, il semble que l’identité des jeunes multilingues estdéfinie par le croisement entre le sujet-entendu et le sujet-vu (Sarkar, Low, & Winer,2007). Ainsi, l’étude du plurilinguisme et des identités plurilingues à Montréal doiventêtre vues par une perspective théorique qui considère les aspects identitaires auditifs etvisuels. En étudiant le plurilinguisme sous un angle social et en m’inspirant de la théoriecritique de la race (Critical Race Theory) et des politiques linguistiques, j’ai élaboré uneapproche critique que j’ai nommée LangCrit (théorie critique sur la langue et la race).J’ai effectué une étude de cas qualitative et exploratoire avec quatre enfants (4 à 6ans) canado-japonais et plurilingues. L’étude a été faite dans leur milieu familial. Maméthodologie est principalement guidée par mon désir de faire de la recherche avec lesenfants, au lieu de sur les enfants. Deux types de résultats proviennent des données quej’ai recueillies lorsque j’ai visité les enfants chez eux : une émane de la méthodologie,l’autre de la compréhension théorique du plurilinguisme. À la lumière de la première,j’ai trouvé quatre critères directionnels pour faire de la recherche avec les enfants : 1)établir des relations de confiance, 2) s’amuser, 3) utiliser des méthodes créatives, et 4)créer des espaces pour discuter un-à-un avec les enfants. Ces normes ont contextualisémes conversations sur la compréhension des pratiques langagières des enfants. Ainsi,trois thèmes principaux ont fait surface : 1) des identités plurilingues et pluriethniquesprononcées, 2) des perceptions fixes et fluides de la langue et du langage, et 3) descroisements entre l’identité auditive et visuelle. Bref, les enfants ont démontré une bonnecompréhension des contextes dans lesquels les langues doivent être utilisées et avec qui.Ces idées semblent être construites par leurs impressions de la langue parlée (sujet-entendu)et de l’image projetée (sujet-vu). Les enfants utilisent ces connaissances de laflexibilité de la langue lorsqu’ils suivent ou qu’ils résistent à des attentes sociales dansl’utilisation de la langue. La thèse se termine sur une discussion des implicationsméthodologiques, théoriques, et pédagogiques de l’étude.
Idioma: en