Título: The sacred law: the philosophical origin of René Girard's scapegoat mechanism and Giorgio Agamben's «Homo sacer»
Autores: Ganjedanesh, Farhang
Fecha: 2014
Publicador: McGill University - MCGILL
Fuente:
Tipo: Electronic Thesis or Dissertation
Tema: Social Sciences - Law
Descripción: In spite of the growth of secularism after the Enlightenment era in the Western societies and its impact on the legal structure of these societies, whether the legal system has been stripped of the religious thinking is a question that is far from being answered. The idea of the sacred as one of the elements of religious thinking is the subject which many jurists and sociologists take into consideration in their studies on the relationship between the religion and the law. Since the nineteenth and the twentieth centuries many thinkers such as William Robertson Smith, Émile Durkheim, and Marcel Mauss have studied the impact of the sacred on the social life and placed it at the center of the social order. Yet, although these theories have shed light on the role of the sacred in the formation of the legal systems, they have also brought up some new questions which contribute to the complexity of the above-mentioned relationship. In the twentieth century, two authors, René Girard and Giorgio Agamben also addressed the subject of the correlation between the law and the sacred. While René Girard, similar to Émile Durkheim, perceives the sacred as a religious idea which constitutes the origin of social life, Giorgio Agamben opposes any religious narrative of the sacred and defines it as a juridico-political phenomenon, which is excluded from both divine and human laws. However, both thinkers depart from the theories of other scholars such as Durkheim since they believe that the sacred as the origin of the law belongs to an originary zone in which human relations are governed by violence. The use of violence enables the legal structure to establish itself on the life of human beings. Thus, given that Girard, contrary to Agamben's formulation, identifies the sacred with the religion, the main question of the present study is whether it is possible to reconcile Girard's and Agamben's theories of the sacred, and determine if the Girardian idea of religion has affinity with the juridical nature of the sacred which Agamben proposes. To answer these questions, earlier writings of Girard and Agamben which belong to the domains of literary criticism and modern aesthetics are taken into consideration because these literary and aesthetic studies present some themes such as the negative foundation of humanity which later take the center stage in their theories of the sacred. In addition, their literary and aesthetic studies have philosophical roots which create a link between these theories. Proximity of their early writings shows that in spite of Agamben's and Girard's different methods, their theories of the sacred point to the same violent origin of law, which belongs to a zone of indistinction between law and religion.
En dépit de la croissance de la laïcité après Le siècle des Lumières dans les sociétés occidentales et son impact sur la structure juridique de ces sociétés, si le système juridique a été dépouillé de la pensée religieuse est une question qui n'est pas encore résolu. L'idée du sacré comme l'un des éléments de la pensée religieuse est un sujet que de nombreux juristes et sociologues prennent en considération dans leurs études sur la relation entre la religion et la loi. Depuis dix-neuvième siècles, de nombreux penseurs tels que William Robertson Smith, Emile Durkheim et Marcel Mauss ont étudié l'impact du sacré sur la vie sociale et l'a placé au centre de l'ordre social. Pourtant, ces théories contribuent à la complexité de la question mentionnée ci-dessus. Au XXe siècle, deux auteurs, René Girard et Giorgio Agamben a abordé le sujet de la corrélation entre la loi et le sacré. Alors que René Girard, similaire à Émile Durkheim, perçoit le sacré comme une idée religieuse qui constitue l'origine de la vie sociale, Giorgio Agamben s'oppose à toute narration religieuse du sacré et le définit comme un phénomène juridico-politique, qui est exclu de deux lois divines et humaines. Cependant, ces deux penseurs partent des théories d'autres savants tels que Durkheim, car ils croient que le sacré comme l'origine de la loi appartient à une zone originaire dans lequel les relations humaines sont régies par la violence. L'usage de la violence permet à la structure juridique de s'imposer sur la vie des êtres humains. Ainsi, étant donné que Girard, contrairement à la formulation d'Agamben, identifie le sacré avec la religion, la question principale de la présente étude est de savoir s'il est possible de concilier leurs théories du sacré, et de déterminer si l'idée Girardien de la religion a une affinité avec l' nature juridique du sacré qu'Agamben propose. Afin de répondre à ces questions, les premiers écrits de Girard et Agamben qui appartiennent à la critique littéraire et esthétique moderne sont pris en considération parce que ces études littéraires et esthétiques présentent des thèmes tels que la fondation négatif de l'humanité qui qui jouent des rôles fondamentaux dans leurs théories du sacré. En plus de leurs études littéraires et esthétiques ont des racines philosophiques qui créent un lien entre ces théories. Compte tenu de la proximité de leurs premiers écrits, on peut soutenir que, en dépit de leurs différentes méthodes, leurs théories du sacré se réfèrent à la même origine violente de la loi, qui appartient à une zone d'indistinction entre le droit et la religion.
Idioma: en