Título: Freeing philosophy from metaphysics: Fakhr al-Dīn al-Rāzī's philosophical approach to the study of natural phenomena
Autores: Ibrahim, Bilal
Fecha: 2013
Publicador: McGill University - MCGILL
Fuente:
Tipo: Electronic Thesis or Dissertation
Tema: Philosophy, Religion And Theology - Philosophy
Descripción: This dissertation examines the views of Fakhr al-Dīn al-Rāzī (d. 1210) as advanced in his two major philosophical works, al-Mabāḥith al-Mashriqiyya and al-Mulakhkhaṣ fī al-Ḥikma. It argues that Rāzī seeks to develop a philosophical programme that provides an alternative to the Aristotelian theory of scientific knowledge. The work is divided into two parts. Part I reconstructs the central components of Rāzī's logical system, including his theory of universals, his view of the role of definitions in philosophical analysis, and the alternative theory of predication that he advances in place of Aristotle's theory of predication. Part I focuses on the epistemological and logical programme that, in Rāzī's view, should precede the analysis of problems in the philosophical or post-logical part of the Mabāḥith and Mulakhkhaṣ (namely, Books I to III of both works). Part I consists of four chapters and a background discussion. The background discussion examines aspects of the Aristotelian theory of demonstrative science and Avicenna's interpretation of the Aristotelian theory, focusing on the nature of per se predication. Chapter 1 assesses the epistemological principles and views that Rāzī sets out in logic. Rāzī's discussion underscores a number of problematic epistemological assumptions in the Aristotelian theory of definition and concept acquisition, which he believes should not encroach on the logical analysis. Chapter 2 focuses on Rāzī's critique of per se predication on which demonstrative science is based and the alternative theory of predication that he advances. His alternative theory is based on the notion of "structured universals" as opposed to essences and per se properties. Chapter 3 examines Rāzī's critique of real definitions and assesses his view of nominal definitions. Rāzī advances nominal definitions as the alternative to real definitions. Chapter 4 examines how Rāzī's epistemological and logical programme informs his restructuring of philosophical discourse. I argue that the organization and order of the Mabāḥith and Mulakhkhaṣ are based on the alternative approach that he advances, which no longer preserves the standard ordering of the Aristotelian sciences. Here, metaphysics, construed as the highest science in the Aristotelian scientific system, no longer occupies a privileged position. Foundational ontological positions – such as, form-matter analysis, the theory of the four causes, or even atomism – are no longer presumed in the analysis of the nature of sensible objects, which Rāzī takes up in the lengthy Book II of the Mabāḥith and Mulakhkhaṣ. I conclude Part I with a postscript that examines aspects of the nature of Aristotelian logic, particularly in authors preceding Avicenna. Part II consists of two chapters, which examine his philosophical positions that follow, and are based on, his logical analysis, focusing primarily on views set out in Books I and II. Chapter 5 examines ontological problems relating to Avicenna's doctrine of the quiddity and Aristotelian form-matter analysis. It consists of a close textual analysis of a number of Rāzī's chapters in Book I of the Mabāḥith. I attempt to show that Rāzī read Avicenna's texts quite closely and that he sharply departs from Avicenna on central ontological questions. I argue that Rāzī's departure is informed by the philosophical programme that he advances in logic. Chapter 6 examines core elements of Rāzī's epistemology and psychology. The chapter expands on a number of epistemological problems that were only pointed out in his logical analysis, such as his rejection of the theory of mental forms. I argue that a core motivation for Rāzī's opposition to the Avicennan theory of mental forms derives from Rāzī's views on optics. Rāzī opposes the Avicennan theory of the "impression" of sensible forms (simulacra) and suggests that the perception of complex sensible forms involve processes that are more mind-dependent than allowed for by Avicenna's theory.
Cette thèse examine la pensée de Fakhr al-Dīn al-Rāzī (m. 1210) telle que déployée dans ses deux œuvres philosophiques majeures, al-Mabāḥith al-Mashriqiyya et al-Mulakhkhaṣ fī al-Ḥikma. J'y avance l'idée que Rāzī entend développer un programme philosophique offrant une alternative à la théorie aristotélicienne de la connaissance scientifique. Elle s'articule en deux parties. La première restitue les composantes centrales du système de logique de Rāzī, y compris sa théorie des universaux, ses positions sur le rôle et la nature des définitions dans l'analyse philosophique ainsi que sa propre théorie de la prédication qui se propose de remplacer son équivalent aristotélicien. Cette première partie se concentre sur les programmes épistémologique et logique qui, selon Rāzī, doivent précéder l'analyse des problèmes développés dans les parties philosophique ou post-logique des Mabāḥith et du Mulakhkhaṣ (c'est-à-dire les Livres I à III dans ces deux œuvres). Cette première partie inclut quatre chapitres précédés d'une discussion préliminaire. Le but de cette introduction est d'examiner certains aspects de la théorie aristotélicienne de la science démonstrative et son interprétation par Avicenne, particulièrement concernant la prédication per se. Le premier chapitre évalue les principes épistémologiques et les positions que Rāzī pose en logique. L'analyse avancée par Rāzī souligne un certain nombre de présupposés épistémologiques problématiques de la théorie aristotélicienne de la définition et de l'acquisition des concepts, qui, selon lui ne devraient pas s'immiscer dans l'analyse logique. Le second chapitre se concentre sur la critique razienne de la prédication per se, sur laquelle se fonde la science démonstrative, et sur la théorie de la prédication que ce dernier propose en lieu et place de cette dernière. Cette théorie alternative est fondée sur des « universaux structurés » plutôt que sur des essences et des propriétés per se. Le troisième chapitre examine la critique formulée par Rāzī contre les définitions réelles et analyse ses positions sur les définitions nominales qu'il propose comme alternatives aux premières. Le quatrième chapitre examine la manière dont le programme épistémologique et logique de Rāzī informe sa restructuration du discours philosophique. Je défends l'idée que l'organisation et l'ordre des Mabāḥith et du Mulakhkhaṣ s'appuient sur l'approche alternative qu'il propose qui ne conserve plus la hiérarchie habituelle des sciences que l'on trouve chez Aristote. La métaphysique n'occupe plus la position première et privilégiée qu'elle a dans le système scientifique aristotélicien. Des positions ontologiques fondamentales, telles que les formulations forme-matière, la théorie des quatre causes ou même l'atomisme ne sont plus présupposés dans l'analyse de la nature des objets sensibles.La seconde partie se subdivise en deux chapitres et examine les positions philosophiques de Rāzī qui découlent et sont fondées sur son analyse de la logique. Je m'y concentre principalement sur les positions avancées dans les livres I et II. Le premier de ces deux chapitres (chapitre 5 de la thèse), examine des problèmes ontologiques liés à la doctrine avicennienne de la quiddité et à l'analyse forme-matière chez Aristote. Le dernier chapitre examine des éléments au cœur de l'épistémologie et de la psychologie de Rāzī. Ce chapitre débouche sur un certain nombre de problèmes épistémologiques, tels que son rejet de la théorie des formes mentales, qui ne sont qu'évoquées rapidement dans son analyse de la logique. Je défends l'idée que l'une des motivations centrales de l'opposition de Rāzī à Avicenne découle de sa pensée sur l'optique. Rāzī s'oppose à la théorie avicennienne de l'« impression » des formes sensibles (simulacra) et avance l'idée que la perception des formes sensibles complexes implique des processus qui dépendent plus de l'esprit que ne le permet la théorie avicennienne.
Idioma: en