Título: Habitudes de vie et contrôle glycémique chez des adultes atteints de diabète de type 1 : des barrières envers l’activité physique au calcul des glucides.
Autores: Brazeau, Anne-Sophie
Fecha: 2012-05-14
MONTHS_WITHHELD:6
2012-05-14
2012-05-03
2011-12
Publicador: Université de Montreal
Fuente:
Tipo: Thèse ou Mémoire numérique / Electronic Thesis or Dissertation
Tema: Diabète de type 1
Activité physique
Barrières
Glucides
Insulinothérapie
Moniteur d'activité physique
Composition corporelle
Type 1 diabetes
Physical activity
Barriers
Carbohydrates
Insulin therapy
Motion sensor
Body composition
Health Sciences - Nutrition / Sciences de la santé - Alimentation et nutrition (UMI : 0570)
Descripción: Le diabète de type 1 (DT1) est une maladie complexe qui requiert une implication importante des patients pour contrôler leur glycémie et ainsi prévenir les complications et comorbidités. L’activité physique (AP) régulière et une attention constante pour les glucides ingérés sont des adjuvants essentiels au traitement insulinique. Nous avons démontré que le questionnaire BAPAD-1, spécifiquement développé pour des adultes atteints de DT1, est un outil valide (validité prédictive, fiabilité interne et reproductibilité) pour définir des barrières associées à l’AP. Bien que le niveau de barrières envers l’AP soit faible, la crainte de l’hypoglycémie est la barrière la plus importante chez cette population. L’adoption d’un mode de vie actif est associée à un profil corporel favorable. Les adultes, avec un DT1 et non diabétique, qui maintiennent un bon niveau d’AP, soit un ratio entre la dépense énergétique totale et celle au repos ≥ 1.7, ont une masse grasse, un indice de masse corporelle et un tour de taille significativement inférieurs à ceux d’adultes moins actifs. Le niveau d’AP peut être estimé au moyen d’un moniteur d’AP comme le SenseWear Armband™. Afin de compléter les études de validation de cet outil, nous avons évalué et démontré la reproductibilité des mesures. Toutefois, la dépense énergétique est sous-estimée durant les 10 premières minutes d’une AP d’intensité modérée sur ergocycle. L’utilisation de cet appareil est donc justifiée pour une évaluation de la dépense énergétique sur de longues périodes. Le calcul des glucides est une méthode largement utilisée pour évaluer la quantité d’insuline à injecter lors des repas. Nous avons évalué dans un contexte de vie courante, sans révision de la technique, la précision des patients pour ce calcul. L’erreur moyenne est de 15,4 ± 7,8 g par repas, soit 20,9 ± 9,7 % du contenu glucidique. L’erreur moyenne est positivement associée à de plus grandes fluctuations glycémiques mesurées via un lecteur de glucose en continu. Une révision régulière du calcul des glucides est probablement nécessaire pour permettre un meilleur contrôle glycémique. Nous avons développé et testé lors d’un essai clinique randomisé contrôlé un programme de promotion de l’AP (PEP-1). Ce programme de 12 semaines inclut une séance hebdomadaire en groupe ayant pour but d’initier l’AP, d’établir des objectifs et d’outiller les adultes atteints de DT1 quant à la gestion de la glycémie à l’AP. Bien que n’ayant pas permis d’augmenter la dépense énergétique, le programme a permis un maintien du niveau d’AP et une amélioration de la condition cardio-respiratoire et de la pression artérielle. À la fin du programme, une plus grande proportion de patients connaissait la pharmacocinétique de l’insuline et une plus grande variété de méthodes pour contrer l’hypoglycémie associée à l’AP était utilisée. En conclusion, le diabète de type 1 engendre des défis quotidiens particuliers. D’une part, le calcul des glucides est une tâche complexe et son imprécision est associée aux fluctuations glycémiques quotidiennes. D’autre part, l’adoption d’un mode de vie actif, qui est associée à un meilleur profil de composition corporelle, est limitée par la crainte des hypoglycémies. Le programme PEP-1 offre un support pour intégrer l’AP dans les habitudes de vie des adultes avec un DT1 et ainsi améliorer certains facteurs de risque cardio-vasculaire.
Type 1 diabetes (T1D) is a complex disease requiring continuous self-management. Physical activity (PA) and carbohydrate counting are essential counterparts to insulin therapy for blood glucose control in order to prevent complications and comorbidities. We have demonstrated the validity (predictive validity, internal validity and reproducibility) of the BAPAD-1 scale to assess perceived barriers associated with PA practice. Fear of hypoglycemia is the strongest perceived barrier among adults with T1D. An active lifestyle, as described by a physical activity level (ratio of total over resting energy expenditure) ≥ 1.7, is associated with a better body composition compared to less active adults. Adults who are more active show significantly less fat mass, smaller body mass index and smaller waist circumference. Motion sensors, like the SenseWear Armband™, are useful to estimate PA level. To complement prior validation studies, we evaluated and confirmed the reproducibility of the SenseWear Armband™ measurements. However, we also observed that energy expenditure is underestimated at the onset of moderate intensity ergocycling. Thus, this motion sensor should be used to evaluate energy expenditure over long periods of time rather than short length exercise. Carbohydrate counting is a widely used method to evaluate prandial insulin doses. We evaluated, in a real-life setting without prior method revision, the accuracy of adults with T1D for carbohydrate estimation. The mean meal error was 15.4 ± 7.8 g or 20.9 ± 9.7 % of total carbohydrate content. The mean meal error was positively associated with larger daily glucose fluctuations measured by a continuous glucose monitoring system. Regular educational tips regarding carbohydrate counting may be necessary to improve glycemic control. In order to improve PA practice, we developed and tested in a randomized controlled trial a PA promotion program (PAP-1). This 12-week program includes a weekly group session designed for PA initiation, goal setting and improving knowledge about glycemic control during PA. Even if the program failed to improve total energy expenditure, participants improved their cardiorespiratory fitness and blood pressure. At the end of the program, a larger proportion of the participants were knowledgeable of insulin pharmacokinetics and they used more various methods to prevent hypoglycemia related to PA. In conclusion, type 1 diabetes obtrudes many daily challenges. On one hand, carbohydrate counting is a complex job and its inaccuracy is associated with glycemic fluctuations. On the other hand, even if having an active lifestyle is associated with a better body composition, fear of hypoglycaemia may impede PA practice. The PAP-1 program offers support to adults with T1D to adopt an active lifestyle and thus improve some cardivascular risk factors.
Idioma: Francés